Tallies, un condensé pop made in Toronto – Interview
© Colin Medly
Inutile d’essayer de résister aux mélodies de Tallies, vous en tomberez foncièrement amoureux dès la première écoute ou en lisant notre chronique de l’album ici. Signé sur le label canadien Hand Drawn Dracula, que l’on connait depuis la signature du groupe Bishop Morroco en 2008, l’album est disponible sur le label anglais Fear Of Missing Out pour l’Europe. Tallies est un quatuor mené par Sarah Cogan au chant et à la guitare. Quand les influences shoegaze, dream-pop et sixties (lorgnant côté surf music) sont mélangées entre elles, cela donne un groupe comme Tallies. Les fans du label Postcard Records seront ravis. On vous présente le groupe suite à un échange de mails avec Sarah.
Peux-tu présenter Tallies à nos lecteurs francophones ?
Bien sûr, nous sommes un groupe de quatre musiciens de Toronto. Nous avons Dylan Frankland à la guitare, Stephen Pitman à la basse, Cian O’Neill à la batterie et moi, Sarah Cogan, à la guitare rythmique et au chant.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Dylan et moi nous sommes rencontrés au lycée alors qu’on étudiait dans un programme d’ingénierie musicale. Stephen et Cian se sont rencontrés à l’université et ont joué dans un autre groupe. Dylan et Cian se sont rencontrés lors d’un Rock Camp. Nos vies se sont croisées et nous avons commencé à faire de la musique ensemble.
Quand avez-vous commencé à écrire votre premier album et où l’avez-vous enregistré ?
Nous avons commencé à écrire notre premier album l’année dernière et l’avons enregistré à Candle Recording à Toronto. Il a été enregistré par Josh Korody et Dylan Frankland.
Comment avez-vous rencontré le label canadien Hand Drawn Dracula et le label anglais Fear Of Missing Out Records ?
Nous devons remercier Josh Korody d’avoir partagé notre musique avec Hand Drawn Dracula, alors qu’elle était encore en phase d’enregistrement. Nous avons commencé à travailler ensemble peu après. Le label Fear Of Missing Out nous a contacté après la sortie de notre premier single, Mother.
Peux-tu nous décrire quelques chansons, commençons par Trouble qui ouvre l’album ?
Nous voulions faire une chanson optimiste avec un mouvement constant. Cette chanson parle des dangers de la naïveté.
Et sur Midnight et Trains and Snow ?
Midnight a un son très doux. Il s’agit de réflexions sur les relations passées et ces pensées qui vous empêchent de dormir la nuit. Sur Trains and Snow on a enregistré des sons extérieurs pour retranscrire le son d’un train qui passe. La chanson me ramène aux nombreuses fois où j’ai regardé par la fenêtre lors de trajets en train dans ma ville natale. Je retourne souvent chez mes parents. Il est impossible de s’arrêter de penser quand on passe du temps dans un train.
Et enfin pour Beat the Heart et la chanson qui clôt l’album, Easy Enough ?
C’est la batterie qui rend cette chanson puissante. Beat the Heart évoque l’impact que les gens peuvent avoir les uns sur les autres et le souhait que certains puissent se souvenir de mieux se traiter. Pour Easy Enough qui termine l’album, il fallait une chanson forte de sens. Easy Enough est un peu comme « la goutte d’eau » pour quelqu’un qui ne peut tout simplement pas échapper à son envie de quelque chose ou de quelqu’un. Il essaie de combattre cette obsession. C’est l’accumulation de beaucoup de frustrations dans un esprit petit à petit débordé.
Comment avez-vous rencontré Christopher Mills qui a réalisé le clip d’Easy Enough ?
Christopher Mills est un réalisateur sur lequel nous avions des vues depuis un moment. Il a travaillé avec d’autres groupes pour Hand Drawn Dracula et nous aimons tout simplement son travail. (NDLR, il a réalisé notamment des vidéos pour Modest Mouse, Interpol, Broken Social Scene, Blue Rodeo, Metric ou bien encore The Joy Formidable).
Qui a conçu la pochette de l’album, pourriez-vous expliquer les connotations ?
Les illustrations de notre album ont été conçues par James Mejia, le fondateur du label Hand Drawn Dracula. C’est un artiste et un graphiste extrêmement talentueux. Le concept des fleurs en décomposition est ouvert à toutes les interprétations. Cette pochette représente la fragilité, la beauté et l’effet du temps qui passe.
Pour cette année, quelle est la prochaine étape ? Envisagez-vous de faire une tournée en Europe et en France ?
Nous sommes en tournée au Royaume-Uni et en Europe en mai. Nous serons à Paris le 23 mai pour jouer au 1999.