Quarante ans après son apparition, le ″Dunedin sound″ continue à faire des émules.
Comment résister à un groupe dont les membres se sont réunis autour d’une admiration commune pour Flying Nun Records ? De part et d’autre de la planète, nombreux sont ceux qui s’adonnent à une jangle-pop ouvertement inspirée par l’âge d’or du vénérable label néo-zélandais. Rares sont à l’inverse ceux qui peuvent s’enorgueillir de composer des chansons du niveau de celles du deuxième album des Smokescreens, l’impeccable A Strange Dream. Tout au long de huit titres aux allures de micro-classiques surgis d’une autre époque, la formation californienne fait plus que soutenir la comparaison avec ses illustres prédécesseurs.
Comme The Chills, The Bats ou bien The Verlaines avant eux, Smokescreens surfent sur les vents contraires, guitares ardentes et mélodies lustrées au premier plan, mélancolie vivace et harmonies chancelantes en toile de fond. La connexion entre le trio de Los Angeles et cette scène Kiwi pop ″canal historique″ dont il est l’un des plus brillants disciples est rendue plus évidente encore par la présence, derrière la console d’enregistrement, du légendaire David Kilgour de The Clean (également responsable du visuel qui orne la pochette). Avec cette collaboration qui ressemble fort à un passage de témoin entre deux générations, Jake Sprecher, Brice Bradley et Chris Rosi quittent leur statut de bons élèves pour endosser le costume de nouveaux héros indie-pop. A leur tour, désormais, de susciter des vocations.
Smokescreens
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