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Julian Cope – Self Civil War

(Head Heritage)

Il faudra bien un jour que justice soit faite et que ce grand échalas de Julian Cope soit reconnu à la hauteur de l’immensité de son répertoire. Le Britannique sort ces jours-ci un nouvel album, Self Civil War, dont le titre lui a été inspiré par un poème de Roger Brearley datant de la fin des années 1630. L’œuvre de Cope s’avère très injustement ignorée par ses contemporains depuis qu’il s’est affranchi des fourches Caudines des maisons de disques et qu’il sort, dans la confidentialité et sur son propre label, des disques qui peuvent parfois, à première écoute, paraître abscons, mais qui regorgent de pépites pop et de sommets psychédéliques qui n’ont que peu d’égal dans la production rock actuelle. A tel point d’ailleurs que si le bonhomme ne portait pas un regard aiguisé sur le monde et ses travers, on pourrait croire qu’il s’est depuis longtemps brûlé les synapses, à l’instar de son héros Syd Barrett.

 

Julian Cope

Le druide, sans prévenir, vient nous gratifier de treize nouvelles compositions réparties en quatre tableaux (c’est une habitude chez lui) dont aucune ne démérite. L’ensemble est certes départi de toute production, presque décharné, on discerne les ficelles et on devine que le tout a été monté avec du carton pâte, de la colle et des ciseaux, mais peu importe le flacon quand on a l’ivresse. Cet album tient la route comme jamais et la production minimaliste n’enlève rien à la fougue de Cope, jamais à court d’idées quand il faut trouver un titre à une chanson : A Dope On Drugs, Your Facebook, My Laptop, Requiem For A Dead Horse , ou quand, préoccupé depuis longtemps par les questions d’environnement, il fustige avec humour et verve le comportement scandaleux d’une grande marque allemande de production automobile.

 

Julian Cope

On sait Julian Cope en prise directe avec la nature depuis sa conversion au paganisme druidique dont on aurait pu redouter qu’il devienne un slogan militant et ennuyeux, mais le génie du type est de le traiter à la façon d’un Monthy Python, repoussant les poncifs du genre, arrivant malgré tout à se moquer de son propre personnage, avec l’efficacité et la méchanceté caractéristique de la Perfide Albion. Voilà quarante ans que Julian Cope poursuit une œuvre singulière qui, des Teardrop Explodes à ce dernier opus, tout en gardant une oreille et une proximité chaleureuse avec ses influences, s’évertue à produire des morceaux qui ne ressemblent à rien de qui se fait aujourd’hui, pas plus d’ailleurs que ce qui se faisait hier, mais avec une rage et une conviction qui force le respect. Le vrai lo-fi, c’est lui… Julian Cope aura son heure, c’est sûr. Et il serait vraiment temps qu’elle arrive…

www.headheritage.co.uk/self-civil-war

Discographie

 

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