Parce que la planète pop ne s’arrête jamais de tourner, les rédacteurs de Fanfare vous proposent de découvrir tous les 15 jours une sélection express de leurs derniers coups de cœur…
Gintis – Dennis
Ce quintet gallois se serait formé après avoir vu la video de The Crystal Lake de Grandaddy en 2011. Suivra un premier album pop folk tout à fait attachant (Idiot guides and plans) puis un long hiatus de six ans. Les voici de retour avec deux chouettes nouvelles chansons parfaitement produites par Bill Ryder-Jones (The Coral) et réunies sur un double single. On y retrouve l’esprit des glorieux aînés Gorky’s Zygotic Mynci, des effluves des sus-nommés Grandaddy (les synthés de Dennis, les guitares de Oh My Little Malcontent), des cuivres qui réchauffent les cœurs et beaucoup de talent ! (AB)
Great Lakes – End Of An Error
Issu du collectif Elephant 6 (Neutral Milk Hotel, Elf Power, Olivia Tremor Control…), les trop confidentiels Great Lakes sont actifs depuis la fin des années 90. Le projet du songwriter Ben Crum s’est progressivement affranchi de la pop psychédélique acidulée de ses premiers disques, pour s’orienter vers un indie rock plus classique et plus sombre, parfois teinté de country rock à la manière de Wilco. La mélodie reverbérée de End Of An Error annonce l’arrivée prochaine du sixième album du groupe, Dreaming Too Close To The Edge. (JS)
Hibou – Junipero Love
Le premier album d’Hibou sorti il y a trois ans s’inscrivait parfaitement dans l’esprit des groupes Captured Tracks comme Beach Fossils, Wild Nothing ou encore DIIV qui régnaient alors en maître sur la vague dreampop. En effet, Peter Michel signait un premier essai aussi catchy qu’envoutant. Trois ans plus tard, la sortie de Something Familiar, second essai dont la sortie est prévue le deux mars prochain, laisse apparaitre une légère évolution dans le style du musicien de Seattle. Un premier single dévoilé, Fall Into, troublant par son aspect faussement déstructuré met en exergue le fait que le jeune-homme a plus d’une corde à son arc. Junipero Love, second extrait mis en lumière, démontre quant à lui que lorsqu’il s’agit de compter sur Hibou pour raviver la machine à rêves, il répond toujours bien présent. (EL)
Lowtide – Elizabeth Tower
Si l’Australie, au travers de groupe comme The Go-Betweens, The Clean ou encore The Apartments, nous a habitué depuis plusieurs décennies à nous abreuver de mélodies pop aussi classiques qu’addictives, ce pays ne s’était que rarement illustré dans le registre de la dreampop vaporeuse. C’était sans compter sur le remarqué et remarquable premier album éponyme de Lowtide sorti en 2014 et ses ambiances délicatement shoegaze. Southern Mind, second essai du groupe de Melbourne, confirme cette tendance. Témoin ce Elizabeth Tower qui sonnerait presque comme un inédit d’Adorable. (EL)
My Raining Stars – Lost In The Wild
On finirait presque par en vouloir à Thierry Haliniak, tête pensante de My Raining Stars. En effet, si le Lyonnais nous avait émerveillé au travers de From St Saviour To Quickwell, premier album lumineux et kaléidoscopique sorti il y a déjà presque dix ans, (re)visitant tous ces groupes des nineties ayant à jamais marqué notre jeunesse et notre vie (Pale Saints, Stones Roses, Slowdive, Pastels et autres Teenage Fanclub), il semble depuis prendre un malin plaisir à nous laisser dans l’incertitude quant à la parution de son «Second Coming ». De surcroît, chaque nouvelle apparition de sa part au travers de morceaux inédits toujours impeccables est un délice pour les oreilles et le cœur. Ce Lost In The Wild ne déroge en rien à la règle. Vivement la suite (qu’on espère en format long) ! (EL)
Popincourt – The Brilliant Missing Link
Nouveau single provenant des sessions d’enregistrement du dernier album du multi-instrumentiste parisien Olivier Popincourt, le très recommandable A New Dimension To Modern Love (2016), The Brilliant Missing Link dresse un pont entre l’élégance des mods et la power pop bondissante des seventies. Cerise sur le gâteau pour les fans des Posies : c’est le francophile Ken Stringfellow qui tient la basse et fait les chœurs sur ce morceau. (JS)
Portable Radio – The Ballad Of Debbie McGee
Annoncé depuis plusieurs mois déjà, le premier album de Portable Radio, projet parallèle de Phil Anderson (clavier des Londoniens cosmiques The Hanging Stars) se fait toujours attendre. Visiblement pas pressés, les Anglais ont tout de même donné des nouvelles à la fin de l’année dernière avec The Ballad Of Debbie McGee, une petite vignette pop étincelante qui évoque la sunshine pop de chambre du Mancunien Jim Noir. (JS)
Say Sue Me – Old Town
Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang obligent, comment ne pas s’autoriser un petit détour par la Corée du Sud ? Correspondant locaux de The Drums et The Pains of Being Pure at Heart, ces quatre jeunes étudiants de Busan, deuxième ville du pays, ont formé Say Sue Me en 2012. Annoncé par le single Old Town, leur deuxième album Where We Were Together (sortie le 13 avril) pourrait leur assurer une place de choix sur le podium indie pop de 2018. (JS)
Sloan – Spin Our Wheels
Modèle de stabilité (le line-up n’a pas changé depuis les débuts du groupe en 1991), mais aussi de démocratie (chacun des quatre membres a composé trois des douze titres du nouvel album), Sloan continue à tracer inlassablement son sillon power-pop. Le 12ème long format de la formation d’Halifax, tout simplement intitulé 12, sera disponible début avril chez Yep Roc Records. Après The Day Will Be Mine, Spin Our Wheels en est le deuxième extrait. (JS)
The Whistling Possum – Them are pigs
À Jakarta, Indonésie, les mystérieux Whistling Possum sortaient en 2016 un remarquable premier single, Some kids are even worth, qui nous replongeait avec délice au mi-temps des années 80 (les premiers Smiths et les groupes C86 en ligne de mire). Peu prolixes, les voici seulement de retour avec ce Them are pigs qui fait revivre les Orange Juice et autres Josef K pour notre plus grand bonheur. En espérant une suite plus longue… et plus rapide. (AB)
Ce titre figure sur la mini-compilation Strawberry Punks téléchargeable ICI.